Comme de nombreuses personnes me l'ont fait remarqué, (merci notamment à François Albert), Universal Music réfléchit à un réseau P2P entièrement gratuit mais financé par la pub, comme l'explique l'atelier :
"Le numéro un mondial de l’industrie du disque vient en effet de
confirmer la signature d’un accord avec la start-up SpiralFrog qui
devrait aboutir à la mise en place aux Etats-Unis et au Canada d’un
catalogue de musique en ligne... gratuit!
Les fichiers seront DRMisés et non gravable, mais bon, ça sera gratuit. Etrange écho dans le dernier chapitre de mon bouquin, sur le futur des réseaux de Pairs (page 185, chapitre 7, vous verrez héhé):
"Selon moi, une bonne partie des activités de P2P deviendront institutionnelles, sans qu’on le sache obligatoirement. Nous utiliserons certains outils de P2P qui seront conçus par Sony, par exemple, mais à des fins personnelles. Ces systèmes de P2P s’inscriront dans la lignée d’initiatives existantes comme Mashboxx, PeerImpact, ou Snocap. En échange de la fourniture de contenu pour ces réseaux, les ayants droit obtiendront de la valeur à partir des informations sur les tendances de consommation.
Le projet Qtrax de P2P gratuit financé par de la publicité, lancé par EMI Music en juin 2006, s’inscrit également dans cette tendance. Les ayant-droits attireront certains utilisateurs habituels du P2P « sauvage », en proposant du contenu en première exclusivité, comme des bandes-annonces ou des making-of mis à disposition en même temps que le tournage.
Par contre, ces réseaux seront toujours plus policés que les réseaux P2P existants (comme eMule ou Shareaza), ce qui en dissuadera plus d’un de migrer. Mais le filtrage du contenu pornographique ou pédophile sur le P2P institutionnel sera un argument pour capter les jeunes parents. Parallèlement à cette répartition des réseaux de P2P selon le degré de contrôle, policé ou « sauvage », on devrait également aboutir à une segmentation sociodémographique.
En effet, les études montrent que, dans l’ensemble, les personnes de 15 ans ont plus d’affinités culturelles avec celles de 20 ou 25 ans qu’avec celles de 45 ou 50 ans ayant des revenus élevés. Les personnes intéressées par les mêmes biens culturels se regrouperont donc naturellement au sein des mêmes réseaux, de manière quasi optimale.
Ce phénomène s’observe déjà de nos jours. Le logiciel de P2P Soulseek propose, par exemple, de la musique plutôt « underground », alors que le célèbre Kazaa mélange films, musique, jeux vidéo et virus. Les utilisateurs de Piolet, quant à eux, partagent presque exclusivement de la musique. Sur le réseau eMule, vous trouverez beaucoup de films sous-titrés en français. Enfin, au sein d’un même réseau, on peut trouver des sous-catégories. Il en va ainsi pour les utilisateurs de BitTorrent.
Plusieurs sites internet se sont spécialisés
dans le recensement de liens pour les réseaux BitTorrent, par affinités : CTV
et UKNova recensent des liens « séries TV » ; BT-GM se concentre sur les jeux et
les films, TeknoMassif sur la musique électronique, AnimeSuki sur les mangas et
enfin AdultSins sur les films de charme."
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