Suite à la série de postings sur les amateurs de niveau professionnel, mais qui n'en ont pas encore officiellement le statut, j'ai reçu par email un commentaire bien sympa; Il est de Jean-Samuel Beuscart, sociologue ayant contribué à l'étude de l'Adami sur le P2P. Jean-Samuel nous propose un parallèle entre artistes, artisans et compagnons d'autant.
Commentaire reproduit ici avec son autorisation:
"J’aime beaucoup les posts sur la frontière entre amateurisme
et professionnalisme ; l’interview (et tes commentaires) me semblent très
pertinents. Je m’étais posé la même question en écrivant mon article sur les
webradios : mais qu’est-ce qui fait que ces gens passent l’essentiel de
leurs loisirs, voire plus quand ils n’ont pas de vie professionnelle, à quelque
chose qui ne leur rapporte et parfois ne leur promet aucun revenu ?
Certains
éléments de réponses se trouvaient dans les réflexions sur l’engagement, le
développement d’une passion musicale, le plaisir de participer à un monde dont
on était auparavant que spectateur. Mais il y avait aussi le côté « carte
de visite » que tu évoques à plusieurs reprises : pour de nombreux
contributeurs bénévoles, la participation à une webradio ou à une site amateur
de musique est une compétence, objectivée par la qualité du site, et vendable
sur le marché du travail.
On pourrait parler de formation par les œuvres (un
peu à la manière des compagnons d’antan), ou un truc comme ça. L’ensemble de
ces motivations d’engagement permet de créer des univers de production au final
relativement stables et très efficients."
Jean-Samuel travaille actuellement sur une thèse sur "La construction du marché de la musique en ligne", bon courage JS:)
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