J'espère qu'internet et la edémocratie seront au coeur des discussions pour les municipales 2014:)
Voici ma contribution au débat en quelques slides :" Internet & démocratie : vision globale, enjeu local"
J'espère qu'internet et la edémocratie seront au coeur des discussions pour les municipales 2014:)
Voici ma contribution au débat en quelques slides :" Internet & démocratie : vision globale, enjeu local"
Posté par Alban le 31/07/2013 dans democratie et internet, democratie participative, democratie sur internet, démocratie augmentée, démocratie participative, e administration, e-campagne, e-democratie, e-gouvernance, e-gov, edemocracy, edemocratie, egocratie et democratie, engagement 2.0, municipales2014 | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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Voici la captation intégrale (18 minutes) de cette intervention sur la "démocratie augmentée", c'est à dire comment utiliser les médias sociaux pour rendre la démocratie française plus démocratique:)
On y parle Hadopi, cumul des mandats, forums en ligne, débat identité nationale, accordéon, et lune de miel entre les électeurs et leur président !
Enjoy ! les slides présentés sont aussi ci-dessous
Posté par Alban le 19/10/2012 dans debat identite nationale, democratie augmentée, democratie et internet, democratie participative, democratie sur internet, démocratie augmentée, démocratie délibérative, démocratie participative, e administration, e-campagne, e-democratie, e-gouvernance, e-gov, edemocracy, edemocratie, gov20, hack democracy, hacktivisme, hadopi, technologie, TED, TEDx Rennes | Lien permanent | Commentaires (4) | TrackBack (0)
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Ce visage vous dit peut-etre quelque chose ? alors, c'est que:
- vous êtes ou avez été étudiants au celsa
- vous avez regardé le grand journal récemment
- vous avez lu la 4ème de couverture du livre "Jeunes de tous les âges, unissons-nous"
Il s'agit surtout et avant tout de Maxime Verner, en passe (en lui souhaite) de devenir le plus jeune candidat aux présidentielles de la 5ème république
Ayant eu M. Verner comme étudiant, et l'ayant revu la semaine dernière après sa première collecte de signatures, il était indispensable de vous parler de lui et son initiative.
Dans la rubrique "à propos" de son blog, on découvre qu'il est né près de Lyon en 1989 (il aura 22 ans le 11 septembre). A 16 ans, il fait du porte à porte pour aider les gens à s'inscrire sur les listes électorales
A 18 ans, il est le plus jeune candidat aux élections municipales, à Bron (40 000 habitants). Pas d'héritage militant ou politique dans la famille de M. Verner, juste l'envie d'en être.
En début d'année, il se bat pour ramener l'âge légal pour candidater au poste de président de la république à 18ans. Effectivement, comme il l'explique, à partir du moment où l'on peut voter, pourquoi ne pas être potentiellement éligible, sinon, on instaure une citoyenneté à deux vitesses, qui n'est pas constitutionnelle. Le récit du vote de cette loi est d'ailleurs épique, avec ses aller-retours entre le sénat, l'assemblée nationale, le président de la république et le conseil constitutionnel. Une première victoire selon moi qui permet à ce jeune candidat de se familiariser avec les rouages de la démocratie ; c'est son premier fait d'arme surtout.
Sur la base d'un livre programme, appelé "Jeunes de tous les âges, unissons-nous", il part chercher les 500 parrainages. A date il en a plus d'une centaine ; Mais comme il me l'indique justement "le plus dur n'est pas d'en avoir 500, si tu peux en avoir 1, tu peux en avoir 500". Il faut juste du temps, du terrain, de la pédagogie.
N'ayant pas (encore) lu son ouvrage, le meilleur atout de M. Verner selon moi est sa fraîcheur d'esprit. Pas de longue tirade où on s'écouterait parler, pas de leçon, du vécu avant tout, et un grand enthousiasme. Familier des nouvelles technologies, M. Verner n'est pas non plus le "candidat de l'internet". Il n'est pas non plus le "porte-parole" de la jeunesse, mais indique plutôt être un "porte-voix", nuance déterminante.
Pour lui, se présenter aux élections n'est pas forcément "espérer" être président. Mais plutôt peser et influencer le pouvoir en place via ses prises de position relayées par les medias, grâce à son status de plus jeune candidat à la candidature. Il n'est ni de droite ni de gauche. Les lecteurs familiers de Rosanvallon trouveront ici une attitude typique de la "contre-démocratie".
Sur la forme de la communication de M. Verner, on notera également l'application du précepte de Seth Godin, auteur à succès de livres sur le "marketing viral" : pour réussir une communication virale, il faut l'angler de la manière à être "le plus..." de quelque chose ou "le premier à..." faire quelque chose. Etre le "plus jeune" candidat est un atout parmi les autres, identifiable, simple à communiquer de bouche à oreille, tout en étant remarquable, au sens premier du terme.
Comme l'a très bien démontré Céline Braconnier dans "La démocratie de l'abstention", une grande partie de l'électorat, potentiellement jeune et abstentionniste, ne connait ni les programmes, ni les nuances entre droite et gauche (extrait d'interviews tiré du livre : "Je vote toujours à gauche, d'ailleurs, cette fois-ci, j'ai voté Chirac") Par contre, nombreuses sont les personnes à définir les candidats par leur aspect physique ("j'ai voté pour le gros barbu" etc). Dans une logique de communication, et en phase avec la cible première de M. Verner, être le plus jeune candidat, avec une apparence vraiment spécifique, est également un atout.
Pour conclure, cette candidature (qui, j'espère, va devenir réalité via 500 parrainages) serait un vrai apport démocratique. Les études montrent notamment la difficulté des "jeunes de tous les âges" à rentrer dans le "jeu démocratique", c'est à dire à habiter la démocratie française, avec leurs idées, l'envie "d'en être", de se projeter, de comprendre comment ça marche. Certains se tournent rapidement par dépit ou méconnaissance vers des votes extrêmes, destructeurs potentiels du système incompris (saviez vous que le FN était le parti qui proposait la plus jeune moyenne d'âge dans ses candidats, toutes élections confondues?).
Un tel candidat pourrait les réintermédier, les aider à rentrer dans le costume d'électeurs, voire même d'élus, dès le plus jeune age. Une démocratie qui ne tourne "qu'avec et pour" des personnes de 45-60ans (la population qui vote le plus en France) ne peut être "durable", au sens de projets de société à horizon 20 ou 30 ans, avec cette touche d'utopie et d'ambition qui caractèrise la jeunesse.
Alors, pour l'aider, on envoie tous une lettre à son maire pour qu'il parraine Maxime :)
Posté par Alban le 30/08/2011 dans CELSA Paris IV-Sorbonne, communication politique, democratie participative, democratie sur internet, maxime verner, presidentielle 2012 | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
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Voici la présentation que j'ai donnée à La Cantine à Paris le 31 mars, devant de forts sympathiques consultants dans le domaine du secteur public !
On y détaille notamment le basculement du fonctionnement démocratique du modèle de la scène de théâtre à celle du cirque !
Enjoy !
Posté par Alban le 07/04/2011 dans democratie sur internet, e administration, e-democratie, e-gouvernance, e-gov | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
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Twitter la politique, pour le meilleur et pour le pire !
Face aux imaginaires démocratiques de twitter, quels sont les réels apports de cet outil sur le fonctionnement représentatif?
Entre les pratiques déclarées par les élus (B. Hamon, L. Tardy, N_KM, Y. Favennec...), les discours sur la révolution twitter, ou encore les lobbys personnels via cet outil, comme faire de twitter un vrai vecteur d'efficacité démocratique?
Voici en exclu ma présentation de ce mercredi pour Marseille 2.0, avec Thierry Crouzet et -z-, blogueur et caricaturiste tunisien, créateur du blog Débat Tunisie "Comment un flamand rose a contribué à la chute de la dictature Ben Ali ?"
Posté par Alban le 28/03/2011 dans democratie participative, democratie sur internet, e-democratie, edemocracy, edemocratie, marseille 2.0, twitter | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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Bon, ma prochaine intervention au Webtv Festival de La Rochelle se rapproche à grand pas. J'interviendrai dans un panel composé de Florent Latrive, Dailymotion et Public Senat sur le thème "Internet et politique".
Voici, dans les grandes lignes, les notes de ma présentation sur "la mobilisation vidéo sur la toile en période non électorale : apprentissages, réflexions, prospectives" :
Du coté du pouvoir et de ses représentants
La chaine youtube d'Obama :
- Inaugural speech (1,5M vues)
- Weekly adress just after (24 janv 2009) : 1,2M vues
- Maintenant : weekly adress fait 30-50K vidéos vues
Sa chaîne youtube mélange aussi des vidéos prises sur le fait : maintient un lien continu ; Repris sur whitehouse.gov, avec du livestream de temps en temps
Il demande aux citoyens d’héberger des sessions à domicile de visionnage de grands évènements politiques/discours de barack obama, exemple : "On Tuesday, January 25th, President Obama will deliver his second State of the Union address. To help get the word out about the President's vision for the next year, OFA volunteers will be holding State of the Union watch parties and strategy sessions across the country -- and if we're going to have enough events in enough places, we'll need your help."
Trois exemples de demande organisée de contribution vidéos / contest sur sujets destinés à investir / mobiliser l’opinion public ou inviter au don:
1) Health Reforme Video Challenge organisé par ses supporters rassemblés après l’élection au sein de l’organisation Organizing America qui anime le site de réseau social myBarackobama.com.
2) e Ministère de la Santé a lancé un concours demandant aux américains de réaliser un clip de prévention contre la grippe A, le Flu Video Contest (récompense 2500 dollars)
3) On peut enfin citer ici la campagne intitulée « La démocratie, votre voix, votre vidéo » (Democracy Video Challenge). : Ce dernier contest vidéo impulsé par le Département d’Etat propose aux internautes du monde entier de produire un clip vidéo donnant leur conception de la démocratie è Cette approche de la « diplomatie 2. 0 doit être rapprochée de la manière dont l’administration américaine entend repositionner le leadership américain dans le monde. On a ainsi pu parler de soft diplomacy ou de diplomatie de la main tendue.
Du côté des citoyens
Réécriture citoyenne d’un événement politique :
- ex « émeute de 2005 » sous forme de machinima avec les sims
- ex jeu flash julien assange et barack obama pour de la dérision politique, viralise un message, permet soit de le dédramatiser, soit de propager un message politique au plus grand nombre (versus un vrai message politique sérieux qui mettrait du temps à se diffuser)
- Vidéos marrantes du député européen allemand qui rigole à la tribune du parlement, sous titrée avec des blagues sur les retraites : association de deux buzz/actus pleine d’opportunisme
Amplification également d'un message politique via un meme : ex Meme avec la chute par exemple sur la vidéo d’hortefeux
Enfin Usage panoptique de la vidéo : archive de prise de parole, vidéos publiques d’instants privés pour dégrader la réputation de l’homme politique et le rendre inéligible. ex : vidéo de Ségolène Royal au conseil général de poitou charentes qui ne manquera pas de ressortir en période électorale
La démocratie selon Ségolène Royal
envoyé par myonlylover11. - Regardez les dernières vidéos d'actu.
Posté par Alban le 09/03/2011 dans communication politique, democratie participative, democratie sur internet, Do It Yourself, démocratie participative, e-democratie, edemocracy, edemocratie, egocratie et democratie | Lien permanent | Commentaires (4) | TrackBack (0)
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Bon, je vais débuter le 1er mars un véritable tour de France de la "edémocratie", qui va m'emmener de Pau (01/03) à Rennes (24/03), en passant par la Rochelle (17/03), Marseille (30/03) et bien sûr Paris (31/03) !
J'essaierai de partager avec vous régulièrement mes présentations et autres captures vidéos le cas échéant.
Mardi prochain donc je serai à Pau pour discuter de "l'impact d'internet sur la société". Vous trouverez ci-dessous mes slides (61) à télécharger sur slideshare.
Voici le pitch: Internet et les medias dit "sociaux", cumulés à une tertiarisation de l'économie, ont profondément bousculé les frontières de l'entreprise. Le salarié produit de la valeur hors du système marchand en appliquant ses connaissances professionnelles à d'autres domaines ; des amateurs démonétisent des pans industriels entiers avec des activités souvent bénévoles. Le secteur industriel n'est pas le seul impacté, internet bouleverse en profondeur la manière de créer du collectif et de mobiliser ses semblables, en abaissant les coûts d'organisation. Nous ne faisons qu'en apercevoir actuellement les impacts sur la démocratie représentative...
Posté par Alban le 24/02/2011 dans crowdsourcing, democratie participative, democratie sur internet, e-democratie, e-gov, edemocracy, hacktivisme, interaction avec hommes politiques | Lien permanent | Commentaires (8) | TrackBack (0)
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En tant que cofondateur du Social Media Club France, j'animerai un atelier le 21 mai prochain à 11h30 à la Maison des Métallos, à l’occasion de la journée de conférences Web Diversity 2010, organisée par l’association Internet Sans Frontières en partenariat avec le SMC France.
L’explosion des médias sociaux et
des outils de publication personnelle ont donné à des citoyens
ordinaires les moyens, au moins potentiellement, de participer au débat
dans l’espace public. Les technologies, par le biais de la mise à
disposition d’outils d’expression, de communication mobile ,
de partage et de mobilisation en ligne , participent donc d’un
« empowerment des citoyens » et d’un renouvellement des répertoires
d’action politique et associative.
Les 3 intervenants aborderont donc les enjeux de cet activisme en ligne
et les outils sur lesquels reposent ces nouveaux modes d’engagement
sur les réseaux web et mobiles.
J'animerai donc les débats en présence de :
coauteur avec Laurence Allard de l’ouvrage « Devenir média. L’activisme sur Internet entre défection et expérimentation » (Éd. Amsterdam, 2007)
auteure de Mythologie du Portable (Éd. Le Cavalier Bleu, 2010)
A l’occasion de la Journée mondiale de l’Unesco de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement, l’association Internet Sans Frontière et la Maison des Métallos organisent la première édition de « Web Diversity », une Conférence sur la liberté d’expression sur internet, et les nouvelles formes de journalisme. Une journée pour débattre et échanger à partir d’expériences concrètes, pour prendre la mesure des enjeux liés à la liberté d’expression sur Internet et à la lutte contre la fracture numérique dans la vie des citoyens du monde.
Le 21 mai 2010 de 9h00 à 17h00 A la Maison des Métallos 94, rue Jean-Pierre Timbaud 75011 Paris
Destinée au grand public, aux journalistes et médias, aux entreprises citoyennes, aux acteurs de l’Internet, aux élus, aux acteurs publics, aux étudiants, aux universitaires, aux Ongs travaillant sur les questions liées aux Droits de l’Homme.
Cet événement est organisé par l’association Internet Sans Frontières et la Maison des Métallos, Etablissement Culturel de la Ville de Paris, en partenariat avec Médiapart.fr, Solidaires du Monde, le Social Media Club France, l’Agence Mondiale de la Solidarité Numérique, Reporters Sans Frontières, le Club Avvéroes, Alcatel-Lucent, France 24, l’Atelier des Médias/RFI, Wmaker, Internews Europe, Silicon Sentier, l’Internet Society France (Isoc France).
Avec (à ce jour) :
Edwy Plenel, Médiapart, Pierre Puchot, Mediapart, William Bourdon,
avocat et fondateur de Sherpa, Jérémie Zimmerman, la Quadrature du
Net, Olivier Iteanu, Internet Society France, Lucie Morrillon,
Reporters Sans Frontières, Julien Pain, Les Observateurs France 24,
Laurent Giacobino, Internews Europe, Elsa Caternet, Internews
Europe, Jean Pouly, Agence Mondiale de Solidarité Numérique, Nadia
Mordelet, Alcatel-Lucent, Jean-Patrick Ehouman, Akendewa/Barcamp
Abidjan, Yves Miezan-Ezo, Internet Society France, Christophe
Ginisty, Internet Sans Frontières, Alban Martin, Social Media Club
France, Olivier Blondeau, Consultant en communication politique,
Laurence Allard, Maître de Conférence en Sciences de la communication
Université de Lille 3, Tangui Morlier, Regardscitoyens, Arache
Djannati-Atai, Move4Iran, Guillaume Desnoes, AiderDonner, Nathan Stern,
Peuplades…
Les thèmes abordés au cours de cette journée seront les suivants :
A cette occasion, l’Atelier des médias de RFI (Radio France Internationale) délocalisera exceptionnellement son studio d’enregistrement, et animera son émission hebdomadaire sur place, depuis le bar-mezzanine de la Maison des Métallos.
Entrée : 13 €
Inscription et réservation en ligne.
Restés connectés sur Facebook et Twitter.
Retrouvez toutes les informations pratiques sur le blog : www.webdiversity2010.org
Posté par Alban le 10/05/2010 dans democratie sur internet | Lien permanent | Commentaires (6) | TrackBack (0)
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Attention, du lourd en perspective par mon ami Dominique Cardon, publié sur le site la vie des idées :
==> Comment caractériser les formes politiques de la révolution Internet ? Dans cet essai , Dominique Cardon met en évidence les tensions qui traversent le réseau des réseaux, notamment l’égalité radicale des internautes, la visibilité extrême des subjectivités, la production de solidarités nouvelles, la construction de la légitimité. Plongée dans la « démocratie Internet ».
L'article est intégralement téléchargeable en pdf. Voici un des meilleurs passages selon moi !
"Alors que le marché et l’État monopolisaient l’organisation
des grandes formes d’action collective, avec Internet, la baisse drastique des
coûts de mise en place de systèmes auto-organisées à large échelle autorise les
individus à créer des formes collectives dont ni le marché ni l’État ne
prendraient l’initiative.
Clay Shirky soutient que le monde numérique bouleverse le
séquençage temporel de l’action collective. Dans le modèle traditionnel de
formation des collectifs, les individus qui partagent d’abord des valeurs
communes, établissent ensuite entre eux des mécanismes de coordination afin de
partager enfin des ressources. Dans le modèle des « coopérations faibles », la
séquence est inversée : les individus partagent systématiquement leurs
ressources, afin de découvrir des personnes avec lesquelles ils se coordonnent,
pour produire ensemble des valeurs communes.
Or, soutient Clay Shirky, cette inversion du processus de
fabrication des collectifs permet des coordinations à plus large échelle et sur
des thématiques qui ne seraient ni perçues ni envisagées dans le cadre d’une
action collective planifiée. La coordination, en premier lieu, est beaucoup
plus coûteuse que le partage, puisqu’elle réclame une synchronisation de
l’action, oblige à un alignement des plans d’action et impose des contraintes
temporelles sur le déroulement des activités associées. La formation des
collectifs dans le monde réel installe la coordination avant la mise en partage.
Ce qui sera partagé entre les membres relèvera exclusivement des produits des
actions de chacun qui auront été planifiés lors du travail de coordination
préalable.
Or sur Internet, la mise en partage est préalable à la
coordination, car ce qui est rendu visible, public et accessible à tous n’a pas
fait l’objet d’une délibération initiale. C’est sur ce principe que les formes
sociales les plus novatrices de l’Internet, le logiciel libre, Wikipédia, les
Creative Commons, les API (Application Protocol Interface) ouvertes, etc., se
sont développés pour fabriquer du commun à partir d’engagements hétérogènes.
En second lieu, la conscience du collectif est plus coûteuse que la coordination, dans la mesure où elle suppose qu’une instance de régulation fasse peser un intérêt collectif sur les intérêts individuel. Dans le monde réel, les collectifs « tiennent » parce que les personnes qu’ils réunissent possèdent déjà un système de valeurs et d’intérêts suffisamment proche pour être incités à se coordonner. Dans le monde numérique, ces valeurs partagées sont une production émergente des interactions entre les participants qui incorporent progressivement des identités et des croyances collectives. Mais, surtout, en raison de la diversité et de l’hétérogénéité des participants, les collectifs de l’Internet se définissent moins par des valeurs partagées que par des procédures communes."
Posté par Alban le 12/11/2009 dans democratie sur internet | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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