La plateforme Kiss Kiss Bank Bank et le Social Media Club France s’associent pour vous proposer un évènement sur le thème : « Le crowdfunding crée-t-il du lien social ? Les marques ont-elles un rôle à jouer ? ». Le mercredi 8 juin, à 18H30 à La Cantine.
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Intervenants :
- Raphael Beaugrand, journaliste, auteur de Paroles de conflits
- Jean Samuel Beuscart, sociologue et chercheur chez Orange Labs, au laboratoire Tech SENSE
- Jean-François Michel, Directeur de Diversités et fondateur de l’Atelier Français
- Frédéric Bardeau, directeur général de l’agence LIMITE, spécialisée dans le domaine du caritatif
- un annonceur, futur partenaire de la plateforme Kiss Kiss Bank Bank, et dont le nom sera révélé le jour de la conférence
Je m'occuperai de l'animation de cet évènement. A cette occasion, nous aurons la chance d'avoir une introduction de Vincent Ricordeau, fondateur de la plateforme Kiss Kiss Bank Bank.
Je propose de découvrir sans plus attendre le profil de cet entrepreneur, au travers de l'interview qu'il a bien voulu m'accorder !
1) Bonjour Vincent, peux-tu te présenter pour nos lecteurs s'il te plait?
Je suis un fan des mouvements “Makers” et “ Do It Yourself”. J’ai toujours été entrepreneur, mais Kisskissbankbank est mon premier projet web. Du coup, je fréquente beaucoup de geeks depuis 3 ou 4 ans, mais je n’en suis pas (encore) un. Par contre l’univers de l’Internet me passionne depuis le début, même si je l’ai abordé du coté publicitaire au départ dans les années 2000. Participer aux changements profonds que provoque le développement du web aujourd’hui m’enthousiasme au plus haut point.
2) Qu'est ce que KKBB dans l'univers où il évolue?
KKBB fait parti des projets web ou l’esprit du « peer to peer » et de l’intelligence collective est omniprésent.
Nous mettons les projets créatifs ou innovants au centre du jeu et nous poussons leurs créateurs à aller au bout de leurs idées et donc au bout d’eux-mêmes.
Je pense que la cellule souche de notre ADN est la confiance en soi, plus encore que la créativité. Une machine à créer de la confiance en soi grâce à sa propre communauté et aux amis d’amis, voilà ce qu’est KKBB.
Le système de mécénat 2.0 que nous proposons est un vrai positionnement a part entière qui est entrain de s’imposer doucement mais sûrement. Très très loin du parti pris de « coproduction » proposé par les labels ou producteurs dits « communautaires ».
3) Qu'est ce qui t'a amené à l'idée de KKBB?
Permettre aux gens, en s’appuyant sur les réseaux sociaux, de réaliser leurs projets ensemble. Et, en même temps, contribuer à sortir la créativité du niveau de dépendance très élevée qu’elle a vis à vis des guichets de subventions publiques a toujours été l’une de nos motivations premières.
Ensuite il ne restait plus qu’à fixer les règles du jeu pour créer KKBB. Nous avons eu plusieurs sources d’inspiration en cours de route notamment Sellaband, Flattr et Kickstarter.
4) Quelle est la plus belle réussite de la plateforme?
Avoir contribué à la naissance de presque 200 projets depuis notre lancement en Mars 2010. Derrière chaque projet, il y a un créateur. C’est donc déjà 200 rencontres complètement différentes les unes des autres. Les témoignages des créateurs qui réussissent leurs collectes sont des sources de motivation extraordinaires pour nous.
5) Comment penses-tu que le « crowfunding » va évoluer dans 5 ans?
Je suis sûr que ce système va se développer partout dans le monde. Il suffit de voir le succès de Kickstarter aux Usa. Par contre, en Europe il faudra encore quelques années pour voir des chiffres équivalents. Mais un marché est entrain de se créer. Dans chaque pays, 2 ou 3 sites de « crowdfunding » se sont montés cette année. Maintenant, en dehors des US, le modèle économique est scalable mais lent. Ce qui veut dire qu’il y aura peu de survivants. D’autant plus que Kicstarter a pris une sacrée avance et vient de lever 10 millions de Dollars. Mais la logique d’interactivité, au sens propre du terme, entre les individus qui ont des projets va continuer de se développer. Le crowdfunding en tant que philosophie et en tant qu’outil a de beaux jours devant lui.
6) Enfin, pourquoi venir à la conférence du 8 juin?
Parce que c’est la première fois que nous allons débattre de l’intérêt majeur du Crowdfunding : a savoir, le lien social qui en découle quand la motivation des principaux intéressés est, purement et simplement, la naissance des projets exposés.
D’habitude le crowdfunding est d’abord abordé sous l’angle économique qui a, selon moi, moins d’intérêt.
Et puis, on m’a dit que les sushis sont délicieux à la cantine, alors pour peu que le vin blanc le soit aussi !
Merci Vincent et à mercredi 8 !
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