En partant du constat qu’aujourd’hui, tout le monde ne travaille pas au quotidien secteur de ses rêves, et que les NTIC permettent aux internautes de s’impliquer dans la co-création de services web, il en ressort des possibilités de micro-activité au bénéfice du plus grand nombre.
En effet, nombreuses sont les
personnes qui, sur leur temps libres, deviennent expertes dans un domaine
d’activité qui les passionne. Elles ne travaillent pas forcément dans ce
domaine la journée, et s’impliquent dans cette passion le soir et le week-end.
On aboutit ainsi à des individus experts, mettant à disposition de manière non
marchande leurs compétences, car aimant tellement leur passion qu’ils sont
prêts à s’impliquer dedans bénévolement, au bénéfice du plus grand nombre.
On
retrouve ainsi sur internet la règle dite des 1%, explicitée dans le guardian
unlimited technology cet été : sur la toile, pour une personne qui crée un
contenu et le met à disposition, 10 vont le commenter ou le remixer, et 89 vont
le visionner, au bénéfice des 100 personnes. Cette règle se retrouve par
exemple sur la plateforme myspace, avec 2millions de groupes pour 110 millions
d’utilisateurs, soit environ 2% de créateurs de contenus, et sur wikipedia, 70%
des articles ont été écrit par 1,8% des utilisateurs.
Sur les
réseaux P2P également, on estime également qu’il suffit d’entre 1 et 5% de
personne mettant à disposition du contenu, pour que l’utilisation du réseau
soit optimale pour 100% des utilisateurs. Quant à la plateforme de vidéo
youtube, on compte un ratio d’environ 0,5% entre les contributeurs et les
simples visionneurs, ce qui n’empêche pas la plateforme de drainer 60% de
toutes les vidéos visionnées en ligne en 18 mois d’existance.
Enfin, la
même règle s’applique avec les groupes de discussion comme les mailings list
yahoo group : 1% de la population crée un groupe, 10% y contribue en
l’alimentant, et 100% en profite.
En partant du principe que nous avons tous un domaine qui nous tient à cœur avec une petite expertise, et dans lequel nous pouvons jouer ce rôle de « 1% », on imagine l’effet de réseau démultiplicateur apporté par les NTIC, au bénéfice de 100% de la population.
MAJ: pour poursuivre la réfléxion, lire aussi ce post de Raphaêl, intitulé "qui écrit wikipedia"
Et que dire du super service de yahoo question/réponses qui lui aussi comprend en moyenne une quinzaine de réponse par question posée... ça donnerait presque le tournis cette soif grandissante de cocréation de valeur.
Rédigé par : jérémy | 28/09/2006 à 02:05
Un des grands enjeux de l'Internet sera de faire en sorte qu'enfin, ces 1% qui apportent le contenu soient rémunérés d'une manière ou d'une autre.
Rédigé par : Philaxel | 28/09/2006 à 08:24
Attention Philaxel, rien ne dit que si on rémunère ces 1% ils continueront à s'impliquer de la même manière. Ainsi Michel Gensollen (prof à l'ENST) a étudié la question du bénévolat dans les communautés de pratique, et il montre que c'est le désintérêt des membres qui permet à la communauté de se développer.
Les papiers de Michel Gensollen sont disponibles sur son site web.
Rédigé par : seber | 28/09/2006 à 08:35
Je déjeunais cette semaine avec Gilles Granger le fondateur de vinivi.com et il m'expliquait que son taux de création de contenu est plusieurs dizaine de fois supérieurs à ces fameux 1%.
A priori, ce taux est fonction du trafic. Plus le trafic augmente, plus le taux diminue.
Rédigé par : Julien | 28/09/2006 à 10:32
En même temps, à voir le succès rencontré par des initiatives du type "See Me TV" par l'opérateur mobile "3" UK permettant à ses utilisateurs de poster leur contenu et de toucher un % sur chaque download, les modèles rétribuant les utilisateurs permettraient de booster l'usage.
PAr contre attention à la perversion de l'argent !
C'est vrai que d'un point de vue passionné on passerait à un point de vue intéressé !...
Rédigé par : David J | 28/09/2006 à 11:23
Julien malheureusement pour wikipedia tu as tord.
En effet maintenant le taux augmente grace aux succes du site et l'on constate que le taux de contribution s'accroit c'est pour cela que Aaron a publié WHo writes wikipedia que j'ai cherché à traduire.
Rédigé par : leafar | 28/09/2006 à 12:17