STF lacrymosa, auteur et créateur (souvenez-vous de son
interview dans ces colonnes),
réagit à la DADVSI
STF (Stéphane), plus connu sous le pseudo Lacrymosa Industry est Artiste Libre, ce
qui regroupe Infographiste 3D, auteur, compositeur, interprète,
chanteur, ecrivain, programmeur et réalisateur de courts métrages. A 25
ans, il a produit principalement des oeuvres sous Licence Art Libre. Il est
administrateur et créateur du Consortium
des Artistes Libres. Il est également l'heureux réalisateur d'un projet massivement
Copyleft qui devrait voir le jour au second trimestre 2006, et nommé The Urban Tale.
Il témoigne de ce que le P2P lui a apporté en tant
qu’artiste :
« D'un point de vue personel, je suis certain que je ne
serai jamais devenu qui je suis maintenant sans l'apport de l'Internet et du
P2P. Je sais également que je n'aurais jamais acheté autant de DVDs. Cela mis à
part, les échanges de fichiers m'ont permit de me cultiver, de me soucier des
artistes, de communiquer et travailler avec certains d'entre eux, et pas comme
on tente de le faire croire, de devenir un pilleur, completement avare de
gratuité.
Mon expérience artistique datant d'avant l'apparition
d'Internet dans ma vie, la différence est notable. Avant, j'étais tributaire du
bon vouloir de la télévision hertzienne, mon anglais parlé se limitait à
l'exercice lié aux 3 cassettes videos que ma mère m'avait acheté en VO
sous-titrés, mes connaissances techniques et pratiques en 3D et en musique
frisait le risible. Depuis l'internet, non seulement mon anglais est devenu
suffisament solide pour me permettre de regarder les séries américaines et
anglaises (qui ne sont pas diffusées en France) sans sous-titre, mais je me
suis également ouvert à d'autres cultures (grace aux films d'animations
japonais et autres...)
Je suis désormais l'heureux réalisateur de 4 courts métrages
d'animation 3D (dont un en cours de réalisation) qu'il m'aurait été impossible
de faire sans l'accès aux autres courts métrages, à des films anciens
introuvables et à des films expérimentaux eux aussi introuvables ailleurs,
parce que non diffusé autrement. De même, je comprends mieux mes
contacts francophones, qu'ils soient Corses, Bretons, Alsaciens, Belges,
Quebecois ou expatriés, grâce à nos échanges culturels incessants. »
Il attire également notre attention sur le contournement des
DRMs qui serait rendu impossible par la DADVSI : selon lui, il est impossible
de visualiser les films en VO sans les sous-titres sur les DVDs du
Studio Canal (filière de Vivendi/Universal)! Dans le cas où nous souhaiterions
véritablement consulter ces DVDs (acheter légalement) en VO sans sous-titres,
il nous faudrait contourner les mesures techniques de protection du DVD, et
donc Hacker le systeme de fonctionnement du DVD, ce qui est passible
d'assimilation à un délit de contrefaçon selon le projet DADVSI…
Si vous
voulez connaître tout le fond de sa pensée sur la DADVSI, vous pouvez
télécharger son manifeste, ici(Download manifeste_de_lacrimosa.doc).
Heu le truc du document word pour expliquer une démarche ouverte, avec un format fermé ça le fait pas... Donc zéro pointé pour la pratique.
Rédigé par : bohwaz | 15/03/2006 à 18:37
Effectivement, je pense que Lacrymosa aurait préféré que j'utilise le format open-office pour traduire ses produits... je comprends.
PS: sympa ton site
Rédigé par : alban | 15/03/2006 à 19:29
Oui, en effet, format ouvert et portable de préférence, donc, voila l'interview complete en PDF :
http://lacrymosa.tuxfamily.org/documentation/manifeste_contre_dadvsi_-_lacrymosa_industry_-_copyleft.pdf
Rédigé par : STF - Lacrymosa Industry | 16/03/2006 à 07:32