A lire dans la revue des anciens élèves de l'école HEC ce mois-ci, une interview de votre serviteur sur la licence globale. A noter la contrainte de 1500 signes, donc pas possible de rentrer dans des analyses détaillées. Par contre, il faut plutôt regarder ça comme un moyen de vulgariser les modèles économiques alternatifs face à la DADVSI. Le tirage est d'environ 5000 exemplaires, envoyés à la communauté HEC, au coeur de la ruche.
"La licence globale : bonne solution ou mauvaise idée ?
Alban Martin (H.04) : On nous présente l’alternative suivante : interdiction et répression du P2P ou autorisation et reversement des droits issus de la licence globale par une société gérant ces échanges. Cette dernière n’est pas la solution idéale, mais a le mérite de prendre la question du téléchargement à bras le corps. D’un côté, l’autorisation du téléchargement « pirate » est une bonne chose, car il crée de la valeur : la musique est un bien d’expérience et le P2P permet d’écouter avant d’acheter, dirigeant alors les clients potentiels vers l’achat de produits dérivés, comme les CDs et surtout les spectacles vivants, qui ne se sont jamais aussi bien portés. Mais de l’autre côté, on rajoute une taxe qui n’a pas lieu d’être.
Un modèle
économique alternatif peut-il être trouvé rapidement ?
Alban Martin : Entre la répression et la licence globale, il y a une troisième voie. Elle peut se mettre en place si on n’influence pas les mécanismes du marché. À moyen terme, il trouvera son équilibre avec la co-création de valeur, c’est-à-dire avec l’intégration des initiatives des internautes dans le modèle économique des maisons de disques et des studios. C’est l’exemple de la plateforme Jamendo, qui met a disposition des internautes des œuvres musicales selon le principe du “creative commons” (ndlr : droit d’auteur autorisant certaines utilisations de l’œuvre comme l’échange ou le remix) et génère des entrées financières par l’organisation de concerts et la vente de services musicaux clés en main.
La communauté des utilisateurs sélectionne
les artistes, participe à la promotion des concerts, ou à la conception des
objets dérivés. De même, les remix ou « bootlegs » faits par les
internautes peuvent donner une deuxième vie à des œuvres qui autrement auraient
été oubliées, leur permettant de générer de nouvelles entrées financières. Et
n’oublions pas que même les plus gros téléchargeurs achètent aussi des CDs, des
objets dérivés, vont au concert et au cinéma."
Je l'ai recu ce matin je me la tape dans le RER !
Rédigé par : Raphael | 27/02/2006 à 12:32
[mode propagande ON]
Un site encore plus approprié que Jamendo pour la co-création de valeur, c'est BnFlower.com ;-)
Il s'agit en effet de faciliter le buzz des internautes autour des musiciens ainsi que les 'rencontres' artistes/auditeurs.
[mode propagande OFF]
Rédigé par : Eldarion | 27/02/2006 à 14:01