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10/08/2005

Commentaires

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Merci Alban pour l'info je viens de lire ce dossier très intéressant qui fait le survol de toutes les solutions envisageables en abordant les avantages et les inconvénients des nouvelles pratiques numériques pour les industries culturelles. Et c'est très mérité d'y retrouver une référence à ton travail.

Quelques remarques spontanées pour Mr Chantepie.

Tout d'abord il ne faut pas confondre l'industrie culturelle et la culture. Je pense d'ailleurs que l'on devrait parler d'industrie des produits dérivés culturels. La culture n'est pas un bien de consommation elle a une fonction sociale, elle est faite pour être libre et partagée c'est sa nature même. Il est un fait aussi que les productions culturelles modernes sont financées actuellement en majorité par la vente de produits culturels dérivés. Mais ce n'est pas la seule source possible de financement pour la culture. Je pense que la précision est importante, ce n'est pas jouer sur les mots, c'est éviter un amalgame trop facile et devenu trop commun. La culture peut être financée, par exemple, par le mécénat individuel, d'état ou d'entreprises ou par une contribution éventuelles des internautes. Et même par tout cela en même temps...

Donc s'il y a une menace c'est bien pour l'industrie des produits culturels dérivés et le modèle économique actuel du financement des productions culturelles par ces industries et pas pour la culture en général ( sûrement pas pour la diversité culturelle par exemple).

Ensuite c'est très important aussi de clarifier dans ce sens car cela évacue immédiatement les solutions de type DRMs. Les DRMs sont là pour empêcher le partage, c'est contraire à la nature même du bien culturel. Comme toutes les solutions basées sur une surveillance ou un contrôle du partage des fichiers sur Internet. Internet c'est le partage libre et privé des fichiers et des données en général. C'est son principe de base.

Donc nous arrivons naturellement à des solutions qui peuvent permettre de financer la production tout en permettant la diffusion libre de la culture sur Internet comme ailleurs. Et si en plus on peut préserver les industries de produits culturels dérivés, leurs emplois et leurs ressources de production et d’animation c’est gagné.

Pour générer du revenu utile à la production des contenus on arrive tout naturellement au chapitre « 3.3.1.3. Un système de compensation complémentaire inter-sectoriel. », chapitre qui, à mon sens, est le plus intéressant et pourtant malheureusement le plus court, extrait :

Il s’agit donc de déterminer de façon exhaustive l’intégralité du niveau des pertes
résultant des usages d’échanges de fichiers par secteur de production de contenus
(industrie des phonogrammes, du cinéma) et de constituer sur une assiette aussi large
que possible une compensation à la fois équitable, dynamique, faible pour le
consommateur final. L’analyse est donc établie par type de droit exclusif mis en
oeuvre de chacune des catégorie de titulaires de droits selon les différentes formes
d’exploitation. A l’assiette déjà mentionnée par les autres solutions de cette nature,
s’ajoutent surtout les dépenses d’abonnement à l’ensemble des connexions à internet,
une distinction broadband/dialup produisant davantage de distorsions sur ce marché.
Au regard des montants de compensation à atteindre pour cette catégorie d’activité,
une augmentation de 5$ aurait à être prélevée sur le coût d’abonnement mensuel.
Cette approche cherche à démontrer que le montant de rémunération compensatoire
est possible à déterminer et à réévaluer et qu’il demeure dans une fourchette qui n’est
pas hors de portée, même si elle dépend profondément du taux de substitution des
réseaux, non pas à court terme, mais à moyen terme.

Et là je dis encore une fois, et le Minitel alors ? C’est quand même dingue que tout le monde passe à la trappe le modèle économique du Minitel. Ce n’est pas parce que le Minitel était moche est cher que son modèle économique était mauvais, il a fait ses preuves. Je propose sur mon site web un système où les fameux 5$ seraient redistribués directement aux webmasters de sites diffusant des données d’intérêt public au prorata des temps de connexions dans le mois. Le webmaster qui diffuse de la musique se voir rémunéré et doit payer les ayants droits s’il ne diffuse pas ses propres œuvres, sinon, on lui coupe la rémunération. A force de prêcher dans le vide peut être que quelqu’un se penchera un jour sérieusement sur ce type de solution.

Pour ce qui est de la sauvegarde de l’industrie de produits culturels dérivés elle doit adapter…ses produits dérivés. Elle doit retravailler sur des produits motivant l’acte d’achat et donc, des produits apportant une valeur ajoutée à la simple diffusion de la musique. Des produits, par exemple, permettant l’interactivité avec le site web de l’artiste, renforçant l’expérience musicale globale avec des avantages premium. En gros il faudra vendre autre chose qu’un simple CD vierge avec du Mp3 dessus.

Mes excuses j’ai été un peu trop long…

Merci

Phil Axel

www.philaxel.com


Merci Phil pour ton commentaire !
Effectivement, comme P.Chantepie, j'ai aussi tendance à parler d'industrie culturelle, alors qu'on pourrait remplacer cette expression par industrie de produits dérivés culturels, ou bien industrie du divertissement au sens large...
Pour une rémunération type minitel, effectivement, elle n'est pas encore au coeur des débats. Alors que de nombreux sites internet/industries ont adopté ce modèle: les sites de charme sur internet par exemple rémunèrent leurs hotesses qui font de la visio en fonction du temps de connection des visiteurs dans leur chat' room... Ok, on s'éloigne de la musique, mais disons qu'une réelle réflexion dans ce sens aurait bien du sens. Ton initiative de rémunération des webmasters de sites diffusant des données d’intérêt public au prorata des temps de connexions dans le mois, en est une ébauche.
Merci pour ton apport actif dans ce débat, et à ta réflexion personnelle !

Salut Alban,

et merci pour l'info... je n'ai pas encore lu l'ensemble 'il faut avouer que sur des passages comme "comparer les coûts et bénéfices à organiser un régime d’appropriabilité indirecte s’il est possible, et à intégrer par déplacement de la frontière un champ antérieur decontrefaçon dans le champ de droits à rémunération ou autre modes de financement."
j'ai du me reprendre à plusieurs fois pour bien comprendre le contenu de certains propos de M chantepie.
Néanmoins, il est intéressant de constacter que l'un des point moult fois souligné par l'auteur est qu'il n'existe pas une seul solutions mais plutôt un ensemble de solution devant collaborer et que l'équilibre des revenus sera quelques chose de trés difficile à accomplir.
La phase de transition d'une dizaine d'année évoqué par tariq Krim dans son excellent "LE PEER TO PEER UN AUTRE MODELE ECONOMIQUE POUR LA MUSIQUE" soulignait aussi cette difficulté de mise en place de nouveaux modèles et réseaux économiques en parralèles de ceux déjà en place.

pourtant l"industrie de produits dérivés culturels ADULTES" (c'est tellement plus classe que de dire pornographie ;) Semble avoir compris bien avant l'industrie musicale que les différents modèles économiques allaient cohabiter plutôt que s'entredétruire. ventes de dvd, télécharegement gratuit, téléchargement payant via peer to peer... amateur auto produit , chaine payante... le panel des outils de distribution à disposition de cette frange de l'industrie cohabitent (sans mauvais jeux de mot) parfaitement. Nosu en avions déjà parler masi je crois qu'une fois de plus on ignore trop ce milieu peu féquentable qui est pourtant un secteru à forte rentabilité et qui a toujours su s'adapter au nouvel technologie avec brio...
Alors certes le public est peut être moins large que celui de l'industrie des produits dérivés culturelles mais tout de même il y a de bon modèles économiques transposable d'un milleiu à l'autres.

Effectivement Jérémy, l'analyse de P. Chantepie est assez pointue. En tout cas, la dernière partie de son étude prend position et dessine un modèle économique pour le P2P, bien intéressant et re-exploitable.

Pour l'industrie du charme, on en a discuté ensemble la dernière fois, leurs initiatives sont parfois riches en enseignements. Le livre "the future of music" prend d'ailleurs appui sur l'industrie du charme pour construire un nouveau modèle pour la musique en ligne...

Cela m interesse !
Merci pour votre blog, cordialement
http://sarko.blogmilitant.com

Well macdaamia nuts, how about that.

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