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10/02/2005

Commentaires

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Bonjour,

bravo pour l'article qui fait le point sur la situation et met effectivement en relief les lacunes et retards de l'industrie du disque qui n'a rien trouvé de mieux que la répression (pourtant les réseaux P2P existent depuis quelques années déjà...).
Je pense que les majors feraient bien de repenser leur métier.... sinon il ne leur restera plus que les supermarchés pour vendre leur trucs...

Bonjour Alban, bonjour à tous
abonné à la NL du JDN, je viens de découvrir avec le plus grand plaisir l'interview d'Alban. Quel bonheur de voir quelqu'un qui exprime exactement ce que je rescents vis à vis de ce qui se passe entre les majors et les clients ! J'ai bien aimé le politiquement correct ou Alban suggère que les maisons de disques souffrent peut-être d'une méconnaissance marketing ! c'est exactement ça !

Plus ça va et plus je me dis que les patrons des majors ne sont pas du tout business men, mais bien des requins qui ne pensent que profit court terme ! Ils sont eux-mêmes victimes de leurs incompétences et rejettent la faute sur les clients !!
Quelle industrie pourrait se permettre un tel comportement ? aucune !
Bon, je ne vais pas épiloguer plus longuement car ça serait trop long pour un 1er commentaire.

Merci Alban pour ton engagement, j'espère que grâce à des initiatives comme la tienne on arrivera à recadrer les majors et à leur faire comprendre qu'on ne peut pas forcer les clients à acheter de la bouse (= artistes jetables exploités pour une vente explosive sur 1 titre) et qu'ils arrêtent de détruire la créativité artistique française au profit d'un style commercial copié maladroitement sur réussites américaines.
La france est pleine d'artistes de talent, il serait temps que les majors s'en rendent compte et s'adaptent aux attentes des clients !

"La musique n'est pas une question de style mais de sincérité"...Bjork

Bonne continuation et longue vie à la Musique !

SAlut Alban, j'ai lu l'interview sur le jdn et ton blog, très intéressant. J'en parlais avec Sylvie (http://mymusic.typepad.com/), et je lui disais que l'industrie du disque est la seul industrie qui propose de la "moins-value" à ses consommateurs.
Je ne connais aucun autre secteur qui dégrade volontairement ses produits en espérant faire plus de profits !

Il y a effectivement une très grosse résistance culturelle au changement (alors que paradoxalement, le travail des Directeurs Artistiques est de dénicher les talents de demain), et les majors se rendent compte que tout leur échappe :
- la création : elles n'ont plus la main sur la production d'album (leur coeur de métier) : les artistes s'autoproduisent ou bien licencient leurs oeuvres aux majors (je t'autorise à vendre ma musique, mais in fine, mes morceaux ne t'appartiennent pas)
- La promotion : les grands réseaux radios et télés imposent leurs diktat aux majors : co-production (quel est la valeur ajoutée de M6 quand celle-ci co-produit Pop-Star ? Rien, si ce n'est toucher de l'argent sur des disques - des produits dérivés en qques sorte). J'ai déjà vu une station radio refuser un titre car il ne correspondait pas assez à la "couleur" de l'antenne. Surtout, cette même radio SUGGERAIT des améliorations à faire sur le morceau, ce que le label a fait.
- La Distribution : dois-je m'étendre sur le P2P ? Les majors ne maîtrisent plus la distribution de leurs oeuvres.
- Le marketing : les majors ne connaissent pas leurs clients. Pourquoi acheter des pages presse dans certains magazines qui ne font pas vendre et qui créé un vague buzz auprès de 150 "leader d'opinions parisiens" quand une bonne campagne de viral online coûte moins cher : une campagne de viral bien initié crée un buzz quantifiable et trackable (l'internaute peut être qualifié et son comportement onsite tracké), et permet de dire immédiatement "achète l'album/les titres" ?

C'est une période où les opportunités de développement de revenus n'ont jamais été aussi prometteuses (pas très beau ce mot ;-)), et paradoxalement on a l'impression que personne ne veut prendre le train en marche. Les consommateurs, eux, le prennent et n'attendent pas de voir ce que leur propose l'industrie.

En complément au commentaire de Julien sur son étonnement qu'une radio ait demandé de remodeler le titre proposé :
il faut savoir que c'est malheureusement une pratique de plus en plus répendue : un artiste se présente à une maison de disque avec un produit quasi-fini (car sinon il a aucune chance d'être signé) et la maison de disque où la radio (nationale) lui demande de modifier son titre dans l'unique but de devenir co-producteur et d'avoir des points sur les ventes et la diffusion de l'oeuvre !!

Bonjour et merci de jeter le pavé dans la mare

Je suis entièrement d'accord avec ton analyse, le problème c'est la réactivité et les compétences marketing des majors.
Habitué à généré des millions sans effort, elles se voient démunient devant un problème qu'elles ne peuvent maitriser.
Leurs réactions, la force et la violence, des choix qui à moyen terme les détruiront certainement. Le pear to pear est un des fondements de l'Internet, croire qu'il va disparaitre est complétement utopique. C'est équivalent de penser que l'internet disaraitra demain.
NB: tu parler de pratque douteuse, une des stratégies de l'ombre des majors et d'infecter des dossiers par millier et de les échanger dans les réseaux de pear to pear. Je ne sais pas où cela les menera.

Bonne chance et bon consulting y'a du boulot

Nicolas

Bonjour Alban,

Merci beaucoup pour la joie que tu m'a procurée à la lecture de ton interview... Tout ce que je pense y est écrit avec précision et surtout simplicité, car effectivement, la solution est tellement simple...
C'est dommage pour les majors de s'entêter et de pousser les ""pirates"" du téléchargement musical jusqu'en justice, puisque tout le monde sait, et eux-même savent, que la faute leur incombe en premier lieu. Mais comment peut-on ne pas profiter de cet engouement pour le téléchargement pour augmenter ses profits? Comment ne peut-on pas surfer cette vague et suivre le marché ? Et bien tout simplement en n'ayant jamais appris quoique ce soit...à force de compter ses billets dans la piscine de sa maison de 1000m². Juste un petit retour en fac d'éco serait un +.
Même en étant étudiant sans trop d'argent, je serais prêt sans hésiter à télécharger et payer la musique que j'ai envie d'écouter... mais certainement pas à payer une fortune en achetant un album hors de prix, dont la "major" partie ira dans le coffre d'une major et non à l'artiste.
Je citerais 2 autres de tes admirateurs pour terminer, David et David, les deux précédents:
-""Ils sont eux-mêmes victimes de leurs incompétences et rejettent la faute sur les clients !!""
-""leur faire comprendre qu'on ne peut pas forcer les clients à acheter de la bouse (= artistes jetables exploités pour une vente explosive sur 1 titre)""
-""La france est pleine d'artistes de talent"
-"Je pense que les majors feraient bien de repenser leur métier"
...voilà!

Merci encore Alban pour dire ce que l'on pense tous. A bientôt en interview.

Bonjour Alban,

je trouve ton approche très interessante.
J'ai déjà parlé de toi sur mon Blog le 21 decembre dans un article sur la Pup et la préco.
http://www.philaxel.com/modules.php?name=News&file=article&sid=42

Juste une reflexion.Tu parles de 4 solutions d'avenir et tu en oublis une 5eme que je soutien personnellement.Lorsque nous avons pensé le MINITEL, ancêtre français de l'internet, nous avons pensé au financement du contenu et personne n'a parlé alors de TAXE.J'en ai marre que l'on parle de TAXE.Parler de TAXE est un levier purement politique , de droite, destiné à exploiter la peur de l'impôt pour justifier le contrôle de la culture par le marché, et seulement par le marché.Personnellement je ne suis pas pour le financement de la culture uniquement par l'état.Mais il faut trouver un equilibre entre le marché, et le mécénat desinteressé si nous ne voulons pas que la culture devienne uniquement un conditionement d'achats.Car si l'industrie du disque brandit la menace de la musique de propagande d'état.Il est un fait que nous sommes dans l'ère de la musique de propagande marketing, et personellement je trouve cela aussi dangereux.La verité c'est que le modèle economique du web n'a pas été pensé.Le bandeau pub n'est pas suffisant, et pas mal de bonnes idées, pas mal de Start Up, pas mal d'emplois sont passés, et passeront à la trape par ce fait.
Je viendrai lire ton blog regulièrement.

A bientôt
Phil
www.philaxel.com

Tout à fait d'accord avec toi Alban…

Mais avec l'équipe dirigeante actuelle des maisons de disques, avoir raison n'est pas suffisant. Il est franchement drôle de ressortir les citations de certains des PDG des majors sur la relation musique / Internet faites il y a 5 ans : " Le MP3 n'a aucun avenir car il ne nous convient pas " ou " La musique sur Internet se fera avec les majors ou ne se fera pas "
Difficile d'être moins visionnaire…

Il y a 7 ans, des copains avaient monté un groupe qui commençait à bien tourner, les Louise Attaque. Un fan avait enregistré un concert et l'avait diffusé en MP3 sans leur accord sur son site. Leur maison d'édition voulait le poursuivre mais eux voulait réfléchir à une solution non-représsive. Très rapidement, on a décidé de demander au fan de retirer le MP3 de son site et avons proposé à l'ensemble de leur fans de télécharger gratuitement et légalement 6 MP3 de titres inédits des Louise. Il s'agissait de la 1e exploitation officielle du MP3 en France. Nous avons reçu des dizaine de milliers de messages de remerciements sur le site www.LouiseAttaque.com, le groupe a gagné la sympathie et le respect d'un très large public et leurs 2 albums se sont vendus à des millions d'exemplaires.

4 ans plus tard, une partie des Louise Attaque monte un projet parallèle, Ali Dragon. On réfléchit ensemble à l'évolution de la musique et à ce nouveau phénomène, le P2P. On décide d'utiliser au maximum l'extraordinaire potentiel de diffusion de cet outil. On balance 3 titres en MP3 sur Kazaa avec des mots clés permettant aux fans des Louise ou de Noir Désir de tomber dessus et de basculer sur le site officiel. 20 000 personnes découvrent ainsi ce nouveau groupe en quelques semaines. Pourtant le disque ne se vend qu'à quelques dizaines de milliers d'exemplaires, bien en-dessous de ce qu'on espérait…

De ces années d'expérience de musique sur Internet, voici ce que je retiens :
- le Réseau est capricieux : on peut percevoir les grandes tendances futures mais il est quasiment impossible de savoir quand et comment elles seront exploitables commercialement.
- le Réseau est plus fort que toi : quand une découverte comme le MP3 ou le P2P est plébiscitée par le plus grand nombre, il est contre-productif voire suicidaire de lutter à contre-courant.
- le Réseau est généreux : il encourage le partage et la gratuité. Pour l'instant au détriment des ayant-droits et des producteurs, ce qui pose un vrai problème.

Lassé par la position de l'industrie musicale sur le sujet, j'ai monté un département de buzz marketing dans une agence média. Plus j'étudie la 'psychologie des marques', plus je suis persuadé qu'une grande partie de la musique sera un jour accessible gratuitement et légalement sur des plates-formes P2P mais qu'à l'instar de la radio, cette musique sera 'offerte' par des annonceurs. Prenons l'exemple d'une marque comme Reebok, qui a identifié sa cible comme étant fan de Hip Hop. Imaginer l'impact d'un message type 'Vous pouvez télécharger légalement et gratuitement ce titre de Snoop, Reebok vous l'offre'. A chaque téléchargement, Reebok rétribue les ayant-droits et les producteurs. Le plus drôle c'est que le coût d'achat actuel d'un titre sur les plate-formes légales (1 euro) correspond sensiblement au coût que Reebok dépense pour toucher un individu de sa cible.

Quand je dis à mes copains restés en maisons de disques, qu'une grosse partie de leurs revenus proviendra non pas des auditeurs mais des annonceurs dans un environnement P2P, ils me répondent 'Impossible, les boss n'accepteront jamais'.

C'est marrant, c'est déjà ce qu'ils me disaient il y a 7 ans quand je leur disais que le MP3 allait révolutionner leur métier...

A suivre...

Bonjour Alban,
j'ai lu ton articles et les commentaires de tes lecteurs. Je suis globalement d'accord avec tout le monde.
La règle générale veut qu'on "ne panique" pas les jeunes avec de tels procès, bien au contraire. A cet âge, ils auront encore plus envie de violer les tabous et d'en découdre. Ensuite et surtout, il y a tant de micros, tant de connections et de lignes, que je vois mal comment on pourrait contrôler tout le monde.
Mais le problème est sans doute différent selon les types de musiques.
J'écoute surtout de la musique classique, du moyen-âge à nos jours, et il va de soi que la qualité sonore est fondamentale. Donc, je préfère acheter un CD, plutôt que de télécharger telle ou telle partition. Et je me vois mal écouter un bout de symphonie, une tranche de sonate, un zest d'opéra.
Ceci pour dire que le marché du classique est un très gros marché et que les firmes de disques ne risquent pas grand chose à ce niveau.
On a voulu, il me semble, faire un exemple pour l'exemple, et en règle générale, cela se retourne toujours contre celui qui veut imposer sa Loi et sa discipline. Là, c'est en juriste et en psy' que je parle ... Nous savons tous que la peine de mort n'a jamais dissuadé, bien au contraire, les assassins en puissance de tuer.
Enfin, sur un plan purement économique, et tu le démontres amplement, cela frise la connerie absolue, outre l'hérésie économique.
Il faut espérer que ces "brillants stratèges" vont se calmer et faire fonctionner ce qui peut leur rester de matière grise.
A commencer par une vraie politique de fidélisation de la clientèle qui commence par une baisse des produits proposés.
Sans oublier, bien sur, la qualité du produit.
Et là, il y a péril en la demeure ; ce ne sont pas les produits fabiqués par la "Star Ac" qui peuvent faire espérer un renouveau de la musique "populaire".
N'oublions pas, surtout pas, que l'art et son objet, ne sera jamais un produit de marketing comme les autres.
Merci de m'avoir lu.
Jean-Maurice

Pour rebondir sur le commentaire de Hugues, tu peux dors et déjà dire à tes amis restés en maison de disque que les revenus liés aux annonceurs et à la téléphonie mobile sont des axes à exploiter dès maintenant !!
Je travaille chez SFR et suis étonné du rapide décolage de ces nouvelles sources de revenus pour les maisons de disque.

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